La symbolique des armoiries
Les blasons peuvent être parlant, c'est-à-dire que les figures rappellent le nom de famille.

Pannier, Charles, conseiller du Roy, assesseur en la ville de Saint-Quentin en Picardie,
de sable à un panier d’or, remply de divers fleurs au naturel, surmonté de rayons de soleil d’or, mouvant du chef
D'autre par contre, sont représentatifs de la fonction du posesseur,

Carbonne, Antoine, marchand cloutier et major canonier de la ville de saint-Quentin en Picardie,
d'azur, à un canon sur son affût d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'argen
Certains marquent la posession d'un fief, une terre ou seigneurie.

Lesquevin de Launay, Jacques, Saint-Quentin en Picardie,
d'argent, à 3 arbres, appelés aunes, de sinople, fustés de sable, posés sur une terrasse de sinople

Pour connaître la symbolique des armoiries de votre famille, il est impératif de faire une recherche poussée, connaître les fiefs ayants appartenus à cette famille, l'occupation du posesseur des armoiries, les faits marquants de sa vie, le language régional, etc...et le résultat n'en sera toujours qu'une hypothèse.
Voir le fichier " Dicto patronyme " de l'armorial.

Quelles significations chercher dans les armoiries ?

Les profanes sont toujours curieux de connaître la « signification » des armoiries portées par un personnage ou par une famille. L'erreur des héraldistes a souvent été de vouloir répondre absolument à cette interrogation au lieu d'admettre, soit qu'il n'y avait aucune signification particulière, soit qu'il était très difficile de la retrouver. S'il est indéniable que les armoiries médiévales sont plus « signifiantes » que celles de l'époque moderne, il faut reconnaître que la plupart d'entre elles échappent aujourd'hui à toute tentative d'interprétation, et que pour les autres, parmi les explications que l'on a pu proposer, rares sont celles qui s'appuient sur des arguments solides. Avant de passer en revue les quatre catégories de motifs pouvant expliquer le choix de tel écu ou de telles figures, il nous faut faire trois remarques :

  • Les individus sont rarement les « auteurs » des armoiries dont ils font usage; pour la plupart, ils les ont reçues par héritage. Le premier possesseur lui-même ne les a pas toujours choisies ou composées librement : elles peuvent lui avoir été imposées, vendues, offertes ou suggérées.
  • Même si elle semble avoir été connue de tous à un moment donné, la signification attribuée à des armoiries peut être très postérieure à l'apparition et à la composition de celles-ci. Ainsi l'explication historique de la multiplication des quatre aiglettes en seize aiglettes dans les armes des Montmorency n'est pas antérieure au XVIe siècle, alors que cette multiplication a eu lieu entre 1218 et 1224. Les légendes qui entourent l'origine des armes de telle ou telle puissante famille sont en général relativement tardives.
  • Il nous est à peu près impossible de connaître l'impact et la portée de ces significations.

Ce dernier point est le plus important car il souligne les difficultés que rencontre souvent l'historien dans un domaine essentiel de la mentalité médiévale : celui des signes.
Par qui étaient comprises les significations que l'on avait voulu donner à un écu armorié ?
Étaient-elles accessibles à tous ou bien à un petit nombre ?
Qui savait lire, non seulement les identités, mais surtout les messages que portaient éventuellement les armoiries? Il est très difficile de répondre.



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